La montée des louveteaux et jeannettes à la troupe et à la compagnie est un passage qui a son importance à plusieurs titres.
Premièrement, pour les jeunes eux-mêmes. Transition entre deux âges, ils quittent une jungle ou une forêt qu’ils ont appris à connaître et se retrouvent dans un nouvel environnement dans lequel ils devront se faire une place. Par chance, ils retrouveront vite des têtes connues montées avant eux et des chefs prêts à les soutenir.
C’est aussi un moment de fraternité pour tout le Groupe. Les anciens y viennent prendre le pouls du mouvement et dire bonjour, les différentes unités se retrouvent avec bonheur après les camps d’été et pour lancer la nouvelle année. Enfin les nouveaux peuvent y apprécier l’ambiance et la joie de la grande famille scoute réunie et dans laquelle ils vont entrer.
Le dernier aspect n’est pas le moindre. Il s’agit d’ancrer ce moment stratégique de l’année en un lieu qui donne de l’énergie et du sens au Groupe scout. Comme une communauté monastique prend soin d’installer son abbaye sur des emplacements chargés en énergie ou en symboles.
Des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990, le lieu privilégié de la « montée » du Groupe SUF St Omer était les ruines de l’ancienne abbaye St-Bertin qui avec la cathédrale Notre-Dame constituent le berceau spirituel et temporel de Sithiu, future ville de St-Omer.
À la fin des années 1990, le Groupe avait peu à peu perdu l'habitude d’un lieu stable et privilégié pour la montée. C’est alors en septembre 2003 que la maîtrise de Groupe se penche sur la question. Il s’agit de retrouver un ancrage à la fois géographique et spirituel. Les ruines St-Bertin ont été évoquées mais le lieu n’était pas bien fréquenté et les ruines n’était pas le symbole que l’on souhaitait pour le Groupe à ce moment charnière. On préférait un lieu historique mais bien vivant pour se projeter dans l'avenir. Le Chef de Groupe de l’époque, Bernard LL, était médecin de l’abbaye bénédictine N-D de Wisques et il demanda à la mère abbesse l’autorisation d’utiliser leur parvis. Lieu majestueux, dominant tout l’Audomarois, d'où montent les prières et le chant grégorien des sœurs contemplatives qui lui apportent une forte charge spirituelle. Nous avions notre nouvel ancrage pour longtemps...
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